专利摘要:
Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures cellulosiques au sol afin d'en favoriser l'utilisation entant que substrats carbonés en présence de grandes cultures céréalières, de colza et/ou de cultures intermédiaires pièges à nitrates (cipan) implantées après l'enfouissement de ces résidus de culture
公开号:EP3679779A1
申请号:EP19217583.4
申请日:2019-12-18
公开日:2020-07-15
发明作者:Pierre-Philippe Claude
申请人:Polyor SARL;
IPC主号:A01C21-00
专利说明:
[0001] L'alimentation en azote (N), phosphore (P) et soufre (S) des azotobactéries résidusphériques en fertilisation azotobactérienne (AZB ; Claude et Fillion, EP3335536 ) est problématique. Par exemple, la dénitrification génératrice de protoxyde d'azote (N2O) - puissant gaz à effet de serre, augmente selon le taux de fertilisation azotée (Del Grosso et al. 2000, Fang et al. 2015), notamment en situations d'anaérobiose lors de la saturation aqueuse de la couche arable. Plus paradoxalement, ces pertes de N2O tendent à augmenter selon l'indice de nutrition azotée, ou encore lorsque les reliquats d'azote minéral post-récolte à l'automne sont faible comme c'est le cas en fertilisation azotobactérienne ( Claude et Fillion 2004 et EP3335536 ). En effet, il existe une dénitrification aérobique en sols arables non saturées attribuable à l'existence de régions néanmoins anaérobiques au cœur des macro-agrégats (Ebrahimi et Or 2015) ; cela explique en partie pourquoi en présence de pO2 faibles mais non nuls il y a quand même parfois un peu de dénitrification. Cette dénitrification micro-aérobique partiellement régie par l'opéron napA est aussi parfois attribuable à la présence d'importantes quantités de substrats carbonés (Colloff et al. 2008, Chèneby et al. 2010) comme c'est le cas après l'enfouissement de résidus de culture cellulosiques (Wakelin et al. 2007). Cette augmentation des émissions de N2O attribuable à la valorisation in situ des résidus de culture va nécessairement causer problème en fertilisation azotobactérienne.
[0002] Puisque l'efficacité d'AZB dépends aussi de l'alimentation en phosphore (P) des azotobactéries résidusphériques, l'application d'engrais P directement aux résidus de culture a été proposée ( EP3120680 ). Cet apport de P aux azotobactéries nécessite cependant un passage dédié du pulvérisateur. A titre d'alternative, l'apport d'engrais P au feuillage (dPfol) afin d'augmenter ultimement la teneur en P des résidus de culture (Prcs) tend à réduire les teneurs en acides phénoliques des résidus de culture (PHErcs ; Jones et Hartley 1999, Juszczuk et al. 2004). Or, PHErcs contribue à l'efficacité de la fertilisation azotobactérienne en favorisant la migration chimiotaxique des azotobactéries vers la résidusphère ( EP3417691 ). Cette augmentation de Prcs affectera aussi la résistance de la plante au phytopathogènes (Wilcoxon 1980, Rempelos et al. 2018) et augmentera le risque phytosanitaire. L'enrichissement en P des parties aériennes à l'aide de dPfol renforcées est donc a priori doublement contre indiquée en en fertilisation azotobactérienne.
[0003] Enfin, la nitrogenase (Nif ; PDB 1M34) est riche en S. Son ratio C sur S (rCS) est inférieur à 100 (86), tandis que celui d'autres enzymes impliquées dans le cycle de l'azote (eg. Nap, Nas, Nar et Amo ; PDB 1OGY, 4WJY, 3H4F et 5YB7, respectivement) est d'au moins 120 et celui des enzymes glycolytiques (eg. PDB 5GNY, 1L1Y, 4IM4, 2R8Z et 1PW1) en moyenne de 160. Le rCS des résidus de culture est lui souvent supérieur à 400, et celui de la microflore microbienne du sol d'environ de 300 (Erikson 2005, Niknahad-Gharmakher et al. 2012, Stewart et al. 1966, Barrow 1960 et McGill et Cole 1981). Cette relative richesse - et donc besoin, en S de de Nif est dû à la présence de cofacteurs molybdène - fer pourvus de S (Djurdjevic et al. 2017, Rubio et Ludden 2005). Bien que ce S provienne de diverses matières organiques et - surtout, d'engrais S sulfatés, il y a cependant un décalage entre les cinétiques de libération du S de tels sels sulfatés et de formation susdits cofacteurs enzymatiques riche en S des azotobactéries résidsphériques (Dos Santos et al. 2007). Le développement de ces populations accélère qu'une fois les reliquats d'azote minéral immobilisés par l'ensemble de la microflore tellurique. Cela peut prendre plusieurs jours, voire une semaine post enfouissement des résidus de culture, les susdites azotobactéries ayant été à ce stade laissées pour compte.
[0004] La dénitrification aérobique et micro-nitrique en présence de résidus de culture pailleux est donc trop souvent associée à des émissions de protoxyde d'azote. De plus, l'enrichissement en P des biomasses aériennes précurseurs de la résidusphère risque de réduire les teneurs en composés phénoliques du feuillage avec des conséquences phytosanitaire et - paradoxalement, sur le fonctionnement de la fertilisation azotobactérienne. Enfin, et plus généralement, les cinétiques de libérations de N, P et S des engrais minéraux conventionnels sont trop rapides par rapport aux besoins des azotobactéries résidusphériques impliquées dans la fertilisation azotobactérienne (Figure 1).
[0005] [Fig. 1] : Principe. La dynamique de l'azote (N), phosphore (P) t soufre (S) minéraux en fonction du temps après l'incorporation des résidus de culture (RC) déterminera si les espèces bactériennes ou azotobactériennes prédominent. L'immobilisation microbienne suite à l'enfouissement des résidus de cultures cellulosiques diminuera les teneurs en N, P et S des minéraux. Ajouter directement aux résidus de culture de simples sels de nitrates, de phosphates ou de sels d'engrais sulfatés augmentera immédiatement les teneurs minérales en N, P et S du sol (cf. Figure 1 - I) en les rendant disponibles à la microflore bactérienne - mais pas nécessairement azoto-bactérienne. Compte tenu des faibles quantités d'N pouvant être appliquées à l'automne, ces teneurs en N, P et S minérales atteindront dans 5 à 8 jours des niveaux comparables à ceux du témoin sans applications de N, P et S. Pour avantager les azotobactéries, la libération de l'N, P et S doit donc être retardée à l'aide d'engrais dits à libération lente/contrôlée ou encore par l'enrichissement préalable en N, P et S des biomasses aérienne précurseurs des résidus de culture laissés au sol. Par exemple, ici l'application de triazones, thiosulfates et/ou polyphosphates plus complexes retardera la libération de ces nutriments et de leur oxydation et augmentera (cf. Figure 1 - II) les teneurs en N, P, S des résidus de culture après la phase initiale d'incorporation dans le sol des résidus de culture. Cette libération retardée, plus lente et contrôlée de N, P et S minéraux sera ainsi plus synchronisée avec les besoins en N, P et S des azotobactéries résidusphériques contribuant ainsi à l'optimisation de d'AZB.
[0006] L'invention permet de mieux synchroniser la libération des nitrates, phosphates et sulfates avec les besoins en N, P et S de la diazotrophie non symbiotique dans la résidusphère. Pour ce faire, il faudra augmenter les doses d'engrais N, P et S normalement prescrites en fertilisation foliaire et en retarder leurs applications à des stades de croissance (BBCH) plus avancés que ceux normalement recommandés en fertilisation foliaire. Ces engrais N, P et S sont avantageusement constitués de molécules libérant lentement N, P et S faiblement bactéricides ou bactériostatiques. Ces quantités majorées d'engrais foliaire appliquées plus tardivement réduisent appréciablement les coefficients apparents d'utilisation (CAU) du N, P et S apportées au profit d'une certaine incrustation histologique de ces éléments. Il est aussi comme de raison possible d'appliquer de tels engrais N, P et S directement aux résidus de culture au sol.
[0007] Or, l'état de la technique ne permet pas aujourd'hui d'assurer que ces stades BBCH d'application préconisés soient nécessairement optimaux en termes de CAU. Le développement expérimental de la présente invention devra tenir compte de cette imperfection de l'état de l'art et tenter d'y remédier. On s'appuiera donc pour le moment sur les stades BBCH optimaux les plus vraisemblables sur la base des informations techniques et réglementaires disponibles. Idem pour ce qui est de doses-hectare d'engrais N, P et S ; il n'est pas toujours aisé de savoir si ces recommandations affichées par les pétitionnaires ont été établit de manière à optimiser les susdits CAU. De plus, les diverses formes et formulations de ces engrais impliquent des doses-hectare parfois assez divergentes. Cela dit, de manière générale, les doses-hectare d'engrais N en application foliaire sont plus importantes et plus tardives (BBCH plus avancés) que celles d'engrais P et S. A noter que les applications foliaires très tardives d'engrais N (i.e. post floraison) comprennent nécessairement une forme quelconque d'agent azoto-nutritionnel (ANN ; cf. EP2223586 ).
[0008] Il est donc question d'une méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) au sens de Claude et Fillion 2004 et EP3335536 permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures cellulosiques au sol afin d'en favoriser l'utilisation entant que substrats carbonés en présence de grandes cultures céréalières, de colza et/ou de cultures intermédiaires pièges à nitrates (cipan) implantées après l'enfouissement de ces résidus de culture comprenant des engrais minéraux ou organiques d'N (azote) de P (phosphore) et/ou de S (soufre) soit appliqués pré-récolte aux parties aériennes d'une culture agronomique toujours sur-pieds produisant les résidus de culture cellulosiques laissés au sol, ou encore post-récolte directement auxdits résidus de culture cellulosiques laissés au sol par la susdite culture agronomique, caractérisée et en ce que ; les doses-hectare des engrais N, P et S lorsqu'appliquées pré-récolte aux parties aériennes de la culture agronomique toujours sur-pieds produisant ces résidus de culture cellulosiques laissés au sol post récolte sont supérieures à celles normalement préconisées, et les stades de croissance (BBCH) au moment de leurs applications plus avancés, que ceux normalement préconisés en fertilisation foliaire associés à des coefficients apparents d'utilisation (CAU) optimaux de ces engrais N, P et S, et aussi et en ce que ; les doses hectare des engrais N, P et S lorsqu'appliquées directement aux résidus de culture laissés au sol post-récolte de la culture agronomique les produisant sont égales à ou encore jusqu'à 50% plus ou moins importantes par rapport à celles appliquées ci-dessus pré-récolte qu'aux parties aériennes toujours sur-pieds des cultures agronomiques produisant ces résidus de culture.
[0009] Les susdits engrais N, P et S ainsi appliqués pré-récolte aux parties aériennes de la culture agronomique toujours sur-pieds produisant lesdits résidus de culture sont soit de simples sels minéraux de N, P et/ou S normalement utilisés en fertilisation foliaire ou encore des engrais N, P et/ou S plus complexes faiblement bactériostatiques à libération lente libérant progressivement l'N, le P et le S minéral sous forme de nitrates, phosphates et sulfates respectivement, et ainsi capables d'alimenter en N, P et S les azotobactéries résidusphériques en proximité desdits résidus de culture cellulosiques au sol après leur enfouissement en surface de sols arables et impliquées dans ladite fertilisation azotobactérienne. Lorsque les susdits engrais N, P et S appliqués post-récolte directement aux résidus de culture laissés au sol ils sont cependant nécessairement plus complexes à libération lente et que faiblement bactériostatiques libérant progressivement au sens entendu ci-dessus l'N, le P et le S minéral sous forme de nitrates, phosphates et sulfates, respectivement.
[0010] Par simples sels minéraux on entend que ceux-ci ne comportent qu'une molécule anionique fertilisante, à savoir ici un groupement N, P ou S, par complément cationique ou fonctionnel selon sa valence, i.e. le nombre maximal de liaisons covalentes ou ioniques que le cation ou groupe fonctionnel complémentaire peut former. Par analogie, des engrais N, P et S plus complexes peuvent donc avoir plus d'un groupement N, P ou S par complément cationique ou fonctionnel comme c'est le cas ici pour les triazones (C3H7N3O), les polyphosphates d'ammonium ((NH4)3H2P3O10)) et les thiosulfate (eg. K2O3S2).
[0011] Les susdits engrais N, P et S sont composés ; de triazones (CAS 7098-14-8) uréiques plus complexes et plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire d'azote minéral sous la forme plus simple de nitrate d'ammonium, nitrate de potassium, nitrate de calcium, d'urée et/ou de phosphate d'ammonium, de polyphosphates plus complexes, d'ammonium par exemple (CAS 68333-79-9) et plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire de phosphore sous forme plus simple de composés phosphatés solubles à titre d'engrais foliaire tel que des sels phosphatés d'ammonium, de sodium, de potassium et de magnésium, et de thiosulfates plus complexes, spécifiquement des sels thiosulfates choisis parmi un groupe comprenant des thiosulfates de calcium (CAS 10124-41-1), de potassium (CAS 1264198-56-2) et/ou de magnésium (CAS 13446-30-5) à l'exclusion notable dans le cas d'applications directement aux résidus de culture cellulosiques laissés au sol du thiosulfate d'ammonium (CAS 7783-18-8), mais aussi plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire de simples sels sulfatés de calcium, potassium, magnésium et d'ammonium.
[0012] Les doses-hectare des susdits engrais minéraux ou organiques d'N de P et/ou de S appliqués pré-récolte aux parties aériennes toujours sur pieds de la culture agronomique produisant et laissant ainsi des résidus de culture cellulosiques au sol sont supérieures de 5 à 50%, plus particulièrement de 10 à 33%, voire avantageusement de 25% par rapport à celles normalement préconisées en fertilisation foliaire afin de d'optimiser leurs coefficients apparents d'utilisation (CAU). Ces doses-hectares normalement préconisées en fertilisation foliaire afin d'optimiser les CAU sont de l'ordre de 5 à 6 unités (kg/ha) d'azote (N), d'au plus 1 unité de phosphore (P) et de 2 à 3 unités de soufre (S) pour ce qui est des sels d'ammonium (NH4) et nitrate (NO3), de phosphate (PO4) et de sulfate (SO4), respectivement, et de l'ordre de 4 unités d'azote (N), d'au plus 1 unités de phosphore (P) et de 2 à 4 unités de soufre (S) pour ce qui est des sels triazones, polyphosphates et thiosulfates, respectivement.
[0013] Les stades de croissance (BBCH) sont eux plus avancés de 5 à 33%, plus particulièrement de 10 à 25% et avantageusement de 20% par rapport à ceux normalement préconisés en fertilisation foliaire N, P et S afin de d'optimiser leurs coefficients apparents d'utilisation (CAU). Ces stades de croissance BBCH normalement préconisés pour l'application des doses-hectare en fertilisation foliaire sont de l'ordre de 35 à 46, de 23 à 35 et de 23 à 35 pour ce qui est des sels d'ammonium (NH4) et nitrate (NO3), de phosphate (PO4) et de sulfate (SO4), respectivement, et de l'ordre de 23 à 49, de 25 à 39 et de 23 à 37 pour ce qui est des sels triazones, polyphosphates et thiosulfates, respectivement.
[0014] La grande culture agronomique semée à la suite de (suivant) l'enfouissement desdits résidus de culture laissés au sol et bénéficiant ainsi de ladite fertilisation azotobactérienne AZB est choisie parmi un groupe comprenant des cultures d'hivers céréalières, de colza ou de lin, tandis que la cipan est non-Fabaceae. La culture agronomique produisant ces résidus de culture cellulosique laissés au sol est choisie parmi un groupe comprenant des cultures céréalières, de colza ou de tournesol ou encore de maïs-grain ou de sorgho.
[0015] La réalisation de l'invention comporte aussi divers indicateurs élémentaires de l'efficacité d'une méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB). Un premier indicateur, iDEN, indique l'abondance génomique in situ des opérons NarG (cNarG) impliqués dans la dénitrification anaérobie, NapA (cNapA) impliqué dans la dénitrification aérobie micro-nitrique, et NifH (cNifH) révélateur du niveau de diazotrophie, et cela en fonction de la milimolarité nitrique (mM-NO3) dans la résidusphère par superposition graphique de fonctions cNarG, cNapA et cNifH selon mM-NO3 de manière à mettre en évidence une zone d'intersection stochastique de ces trois dynamiques indiquant le degré d'atténuation relative de cNIF selon mM-NO3 lorsque cNarG est commensurable voir comparable à cNapA. Un deuxième indicateur élémentaire de la sorte, iHRP, comprend un estimé des teneurs en P (phosphore) et PHE (acides phénoliques) des résidus de culture au sol - Prcs et PHErcs respectivement, iHRP étant la somme des valeurs relatives de Prcs et PHErcs par rapport à leurs maximums ponctuels sur la parcelle agricole en question.
[0016] Enfin, un troisième indicateur, iTHS, comprend une estimation du taux de libération du S phyto-disponible à travers le temps ainsi qu'une estimation du niveau d'expression génomique des complexes enzymatiques impliqués dans le cycle de l'azote résidusphérique et est obtenu par soustraction du produit de la concentration du S phyto-disponible à un moment donné et du niveau d'expression des gènes de l'opéron impliqués dans la biosynthèse du complexe nitrogenase (nifH ; cNIF) de la somme des produits de la concentration du S phyto-disponible au même moment donné et des gènes des opérons narG (cNAR) et napA (cNAR) impliqués respectivement dans la biosynthèse des complexes nitrate réductase membranaire et périplasmique, soit formellement ; iTHS = {cNIF ∗ SO4 - (cNAR ∗ SO4 + cNAP ∗ SO4)}.
[0017] La réalisation de l'invention altérera la cinétique de libération des espèces N, P et S minérales dans la résidusphère favorisant ainsi l'alimentation élémentaire des azotobactéries au dépend des bactéries non diazotrophes (Figure 1). Pour en démontrer la faisabilité, il faut dans un premier temps illustrer stochastiquement comment ces cinétiques de libération de l'azote et du soufre peuvent maintenant augmenter l'expression des gènes (opérons) régissant l'activité de la nitrogenase (nifH) et réduire celles des opérons impliqués dans l'émission de protoxyde d'azote, notamment l'opéron napA. Il faut aussi illustrer comment l'enrichissement en P des résidus de culture a priori favorable aux azotobactéries ( EP3120680 ) peut se faire sans nuire à leur migration chimio-taxique tributaire des teneurs en acides phénoliques des résidus de culture après enfouissement ( EP3417691 ).
[0018] Mode de réalisation pour l'azote (N) - Figure 2 . L'invention consiste à apporter de petites voir « microdoses » d'N-fertilisant aux résidus de culture au sol ou encore de manière préemptive pré-récolte à leurs précurseurs toujours sur-pieds. Ces microdoses d'N ne chamboulerons pas le bilan N de la parcelle et sont donc recevables réglementairement. Bien qu'elle implique la désactivation partielle d'un process de dénitrification (napA), la réalisation de l'invention ne nécessite pas une modification du degré d'aération de la résidusphère. Cette apparente dénitrification (micro)aérobie dépend surtout d'une relative surabondance de substrats énergétiques carbonés préférablement oxydés à l'aide d'oxygène nitrique qu'élémentaire (Potter et al. 1995).
[0019] L'invention est applicable en fertilisation azotobactérienne (AZB) peut être réalisée par azotobactérisation (inoculation) des résidus de culture avant enfouissement (Claude et Fillion 2004) ou encore sans inoculation à l'aide d'agents chimio-taxiques favorisant la migration sur quelques mm des azotobactéries indigènes vers les résidusphères ( EP3417691 ).
[0020] Rappelons que dans un sol arable non-saturé, les deux phénomènes - dénitrification aérobie (napA) et anaérobie (narG), sont concomitants voire simultanés (Chèneby et al. 2010). En présence de résidus de culture et une abondance de substrats carbonés (Lloyd 1993, Potter et al. 1999, Fazzolari et al. 1998, Philippot et Höberg 1999, Ji et al. 2015) l'expression de napA supplante celle de nifH (Wakelin et al. 2007), voire celle de narG. Donc, pour démontrer la faisabilité de l'invention, une modélisation de l'indicateur élémentaire iDEN a été implémentée dans R-Studio®. Ce modèle illustre l'abondance génomiques de narG, napA et nifH selon la molarité du nitrate distribuées normalement (R ; rnorm (stats)). Les coefficients de ce modèle, p1, p2 et p3, respectent la structure de corrélation au Tableau 1. Pour appliquer algébriquement cette structure de corrélation il faut avant tout la transformer en matrice positive définie et l'ajuster par la suite selon la méthode d'Iman et Davenport 1982 et Iman et Conover 1982 implémentée ici en langage R (cornode (mc2d)). [Tableaux 1] NARp1 NARp2 NARp3 NAPp1 NAPp2 NAPp3 NIFp1 NIFp2 NIFp3 NARp1 1 -0.9 0.9 0.1 0.75 0.75 0.1 0.1 0.1NARp2 -0.9 1 0.9 0.1 0.5 0.5 0.1 0.1 0.1NARp3 0.9 0.9 1 0.1 0.5 0.5 0.1 0.1 0.1NAPp1 0.1 0.1 0.1 1 -0.1 -0.1 0.1 0.75 0.75NAPp2 0.75 0.5 0.5 -0.1 1 0.1 0.1 0.5 0.5NAPp3 0.75 0.5 0.5 -0.1 0.1 1 0.1 0.5 0.5NIFp1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 1 0.9 0.9NIFp2 0.1 0.1 0.1 0.75 0.5 0.5 0.9 1 0.9NIFp3 0.1 0.1 0.1 0.75 0.5 0.5 0.9 0.9 1
[0021] Quelques n = 50 coefficients empiriques p1, p2 et p2 maintenant distribués normalement en accord avec la susdite structure de corrélation déterminent les abondance génomique cNar, cNap et cNif en fonction d'une gamme de milli-molarités de NO3 selon les équations asymptotiques suivantes ;
[0022] Ces trois équations sont empiriques. Pour NarG et NapA selon Wang et al. 1999, Potter et al. 1999, Kandelar et al. 2008, Richardson et al. 2009 et Philippot et al. 2005, 1999, et pour la rétroaction de NifH selon Hartmann et Burris et al. 1987, Kaliniskaya 1989, Brotonegro 1974 et Sorger 1969. Pour modéliser ces dynamiques d'abondance génomiques selon la milli-molarité (mM) du nitrate résidusphérique voir le paramétrage suivant de ces trois équations (Tableau 2) ; [Tableaux 2]Abondance génomique p1 p2 p3 cNar 1 0.5 0.05cNap 1 0.01 0.01cNif 4 1 0.25
[0023] Ces valeurs initiales de p1, p2 et p3 - centres des susdites distributions normales (n = 50) seront modulées +/- 10% afin de générer un ensemble de valeurs cohérentes avec la susdite structure de corrélation permettant ainsi d'identifier une zone d'intersection (Figure 2) de ces fonctions d'abondance génomique (cGEN) selon mM-NO3 établissant ainsi un éventail de valeurs de mM de nitrate (dNO3) dans la résidusphère, ainsi que le degré (limité) d'atténuation de la diazotrophie (Tableau 3).
[0024] [Fig. 2] : Modélisation de l'abondance génomique de NarG (cNAR ; (dénitrification anaérobie) et de NapA (cNAP ; dénitrification aérobie) selon la milli-molarité nitrique (mM-NO3) de la résidusphère. Ici, la superposition (haut) graphique des dynamiques (cinétiques) cNAR, cNAP et cNIF de manière à mettre en évidence une zone d'intersection (bas) de ces trois dynamiques.
[0025] Pour réduire la déntrification micro-nitrique attribuable à napA (cNAP) en atténuant le moins possible le potentiel diazotrophique d'AZB (cNIF), il faut assurer - ici à titre d'exemple (Tableau 3), une milli-molarité d'environ 1,360 mM-NO3 dans la résidusphère, par exemple via l'application de triazones à libération lente directement au résidus de culture au sol. Le potentiel dénitrifiant via napA sera ainsi réduit de plus de moitié (0,486), tandis que le potentiel diazotrophique (cNif) d'AZB ne sera atténuer que de 20% (0,793). Cela représente un bon compromis agroécologique d'autant plus que dans le cadre de la susdite fertilisation azotobactérienne raisonnée ( EP 3335536 ), ce léger tassement de l'indice iDEN ajoutera quelques unités d'azote à la dN de manière à assurer la réalisation du plein potentiel de rendement. Cette atténuation toute relative fait ici office d'indicateur élémentaire dit « iDEN » qui sera éventuellement agrégé a d'autres indicateurs élémentaires dans le cadre d'une fertilisation azotobactérienne dite raisonnée ( EP3335536 ). [Tableaux 3]variable Valeur écartype unités dNO3 (uN) 1.360 0.430 mM résidusphériquecNAR 0.486 0.062 cNari / cNarmaxcNAP 0.486 0.062 cNapi / cNapmaxcNIF 0.793 (iDEN) 0.073 cNifi / cNifmax
[0026] L'invention présuppose un certain équilibre entre ces trois (3) phénomènes (Figure 2) afin de réduire cNap en évitant des teneurs en nitrates trop faibles en dessous de 1 mM-NO3 sans pour autant trop réduire cNif. Or, ce compromis apparaissant ici autour de 1 à 2 mM-NO3 (1,36) est parfaitement réalisable. En effet, (1,360 x 14 x la proportion massique des RC dans le sol) - soit d'environs 1% ou =10 tonnes de résidus / ≈1000 tonnes de sols par hectare sur 10 cm de profondeur après enfouissement desdits résidus de culture, représente qu'un peu plus d'une unité (kg/ha) d'azote minérale. En effet, puisque la densité apparente des résidus de culture n'est que de ∼0,20 g/cm3, on peut grosso modo convertir dNO3 au Tableau 3 (mM-NO3) en kg-Nfertilisant/ha applicables directement aux biomasses aériennes sur pieds ou aux résidus de culture au sol.
[0027] L'invention est surtout utile si les reliquats post-récolte d'N-minéral sont relativement faibles comme c'est le cas en fertilisation azotobactérienne raisonnée ( EP3335536 ), soit d'au plus 35 à 40 uN. En effet, de telles quantités d'N-minéral résiduel peuvent être totalement immobilisées dans les 5 à 8 jours post enfouissement (eg. Recous et al. 1995) favorisant ainsi l'expression de napA (cNAP) s'il y a abondance de substrats carbonés.
[0028] L'application de l'invention va donc dépendre de vitesse réduite à laquelle cet azote minéral sera libérée (cf. Figure 1). Bien qu'il existe des inhibiteurs de nitrification et d'uréases, ceux-ci affectent les azotobactéries et cela malgré une écotoxicologie bénigne. Parce que les triazones (TKI 2018, Clapp et al. 2001 ; tetrahydro-1,3,5-triazin-2(1H) / CAS 7098-14-8 / EINECS 230-406-5) sont moins bactéricides à l'égards des azotobactéries, il est avantageux de les appliquer à la résidusphère afin de ralentir la libération de l'azote minéral. La nitrification étant plus immédiate que l'ammonification des triazones, il s'en suit une accumulation plus rapide des nitrates ainsi libéré graduellement de manière contrôlée. (Clapp 2001). L'ammonium étant assimilé préférablement par les bactéries du sol, c'est le ratio NO3/NH4 tel qu'augmentée par les triazones (Clapp 2001) qui dicte ici la disponibilité du NO3.
[0029] On peut aussi favoriser cette libération (minéralisation) lente de l'N disponible aux azotobactéries en enrichissant par incrustation histologique, la teneur N des biomasses aériennes non-récolte et ultimement laissées au sol à titre de résidus de culture cellulosique. Pour ce faire, des engrais foliaire N, y compris des triazones, sont appliqués aux biomasses aériennes de la culture précédente produisant lesdits résidus de culture au sol plus tardivement et abondamment par rapport aux habituelles recommandations (cf. infra Tableau 11). L'apport tardif et plus massif de tels engrais-N foliaire va réduire leur efficacité mais aussi enrichir en N le feuillage et les tiges, voire favoriser l'accumulation de triazones à la surface et/ou dans l'épiderme (incrustation histologique).
[0030] MODE DE RÉALISATION POUR LE PHOSPHORE (P) - Figures 3et4 . Seulement une partie de la dose d'engrais-P en application foliaire (dPfol), après avoir été absorbée à travers l'épiderme du feuillage, sera effectivement remobilisée vers les grains. Par exemple, dans le cas du riz et de plusieurs céréales à pailles et le colza, seulement 20% du P est exporté des feuilles vers les grains (Maillard et al. 2015). Ce P absorbé mais non organisé va s'accumuler et se retrouver éventuellement dans les résidus de culture laissés au sol. Mieux, cette inefficacité des dPfol s'accroît selon BBCH du fait d'une diminution progressive du ratio N/P (rNP) des parties aériennes et cela bien avant BBCH 41. De plus, le rNP initial des parties aériennes des céréales est souvent inférieur à 14-16, valeur critique en dessous de laquelle les carences en P sont peu détectables.
[0031] Paradoxalement, cette relative inefficacité sera ici mise à contribution en fertilisation azotobactérienne puisque que la teneur en P des résidus de culture au sol (Prcs) augmentera du fait d'une diminution du coefficient apparent d'utilisation du P avec l'augmentation de dPfol (Barèl 1975, Peirce 2015, Girma et al. 2007) de BBCH. Ce P va donc se retrouver simplement incrusté dans les résidus de culture au sol au profit des azotobactéries.
[0032] Pour démontrer la faisabilité de l'invention, une modélisation de l'indicateur élémentaire d'eAZB - iHRP, a été implémentée dans R-Studio®. iHRP indique l'efficacité de l'azotobactérisation des résidus de cultures et de la fertilisation azotobactérienne en intégrant les teneurs en P et PHE (acides phénoliques) des résidus. Cette modélisation d'iHRP comporte une série d'équations mathématiques dont les paramètres a et b doivent respecter la structure de corrélation au Tableau 4. Notons encore une fois, pour appliquer algébriquement cette structure de corrélation il faut la transformer en matrice positive définie et l'ajuster par la suite selon la méthode d'Iman et Davenport 1982 et Iman et Conover 1982 implémentée ici en langage R (cornode (mc2d) ; cf. Tableau 1). [Tableaux 4]paramètre a1 b1 a2 b2 a3 b3 a4 b4 a5 b5 a1 1 0.6 0.6 0.6 0.6 -0.6 -0.6 0.6 0.6 0.6b1 0.6 1 0.6 0.6 0.6 -0.6 -0.6 0.6 0.6 0.6a2 0.6 0.6 1 0.6 0.6 -0.6 -0.6 0.6 0.6 0.6b2 0.6 0.6 0.6 1 0.6 -0.6 -0.6 0.6 0.6 0.6a3 0.6 0.6 0.6 0.6 1 -0.6 -0.6 0.6 0.6 0.6b3 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6 1 1 -0.6 -0.6 -0.6a4 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6 1 1 -0.6 -0.6 -0.6b4 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 -0.6 -0.6 1 1 1a5 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 -0.6 -0.6 1 1 1b5 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 -0.6 -0.6 1 1 1
[0033] Le paramétrage a1/b1 (Prcs_dPfol / Barèl 1975) décrit la différence entre dPfol absorbé par les parties aériennes et transporté ver les épis, différence qui s'accroit avec l'augmentation de dPfol. La proportion de dPfol absorbé mais non transporté va s'accumuler dans les résidus de culture ;Prcs_dPfol = a 1 ∗ dPfol + b 1
[0034] Le report de dPfol à des stades BBCH plus avancés augmentera Prcs selon dPfol (Mosali et al. 2006, Peirce 2015, Girma et al. 2007). En effet, plus dPfol sera appliquée à des stades BBCH avancés, plus son coefficient apparent d'utilisation (CAU) sera faible favorisant l'accumulation de ce P dans les résidus de culture. En principe, l'efficacité des dPfol est véritablement appréciable que si appliqués avant BBCH 29-31 faute d'un rNP suffisamment élevé par après (cf. Mosali et al. 2006 pour le blé). Or, a priori, l'homme du métier ne recherchera donc pas à retarder ce stade d'application de dPfol. Idem pour ce qui est de l'augmentation de dPfol. Au contraire puisque cette augmentation est contreproductive et aura des conséquences phytosanitaires indésirables en diminuant la teneur histologique du feuillage en acides phénoliques (Jones et Hartley 1999 et Wilcoxson 1980).
[0035] Le paramétrage a2/b2 (Prcs_BBCH / Cadot et al. 2018) ne bénéficie pas de données décrivant directement l'effet de dPfol sur Prcs selon le stade d'application (BBCH). Cependant, puisque rPN augmente selon BBCH contribuant à réduire l'efficacité de dPfol. Cette perte d'efficacité de dPfol favorisera nécessairement l'accumulation de Prcs selon l'avancement de BBCH ;Prcs_BBCH = a 2 ∗ BBCH + b 2
[0036] Une diminution de PHErcs attribuable à dPfol peut être compensée par l'apport de PHE aux parties aériennes (Jones et Hartley 1999, Wright et al.2010). En effet, une augmentation de la richesse en P du feuillage attribuable à une augmentation de dPfol sera associée à une diminution concomitante, voire proportionnelle des teneurs en aPHE du feuillage et des parties aériennes. Augmenter dPfol sera donc contre-productif puisque les résidus de culture seront moins riches en PHE (Jones et Hartley 1999). Cela nuira éventuellement au déplacement chimio-taxique des azotobactéries du sol vers la résidusphère ( EP3417691 ). Or, si on retard l'application de dPfol, le faible taux d'organisation et de remobilisation de ce P minimisera cette disparition des PHE. Puisque l'efficacité d'AZB dépend des PHE, cet enrichissement en P des parties aériennes empêcherait (annulerait) l'amélioration de l'efficacité d'AZB attribuable à une augmentation de la teneur en P des résidus de culture disponible aux azotobactéries.
[0037] Le paramétrage a3/b3 (PHErcs_Pfol / Wrigth et al. 2010) reflète cette diminution de la teneur en PHE des parties aériennes et des résidus de culture (PHErcs), et donc des éventuels résidus de culture, avec l'augmentation de dPfol et en accord avec le modèle dit « PMC » de Jones et Hartley 1999. La méta-analyse de Wright et al. 2010 permet d'exprimer cette tendance commensurablement avec les trois autres ;PHErcs_dPfol = a 3 ∗ dPfol + b 3
[0038] La diminution de PHErcs est donc atténuée par la moindre organisation de dPfol augmentée et retardée (Wright et al. 2010, Marshall et Wardlaw 1973). Puisqu'appliquer dPfol tardivement réduit l'organisation du P, cette pseudo-carence ne signalisera pas à la plante une réduction du taux de production des PHE (Jones et Hartley 1999). Cela se traduira par un maintien de PHErcs.
[0039] Le paramétrage a4/b4 (PHErcs_BBCH / Wrigth et al. 2010) est similaire au paramétrage a2b2 (Prcs_BBCH). Nous savons cependant que le ratio N/P (rNP) décroit selon BBCH et que PHErcs est fonction de rNP (Wright et al. 2010). En combinant ces deux tendances, on obtient PHErcs_BBCH ;PHErcs_BBCH = a 4 ∗ BBCH + b 4
[0040] On peut mitiger la susdite diminution de PHErcs, d'apporter toute aussi tardivement une dose d'acide phénolique aux résidus de culture. Cela dit, l'augmentation de PHErcs par application foliaire d'acides phénoliques et/ou humique et fulviques n'est pas très documentée (eg. Delfine et al. 2005, Canellas et al. 2014). Il est néanmoins raisonnable de croire que PHErcs augmentera selon dPHE et qu'au moins 50% de cet apport d'acide phénoliques aux résidus de culture se retrouvera dans ces résidus de culture au moment de leur incorporation au sol.
[0041] Le paramétrage a5/b5 (PHErcs_dPHE ; Quan et Xuan 2018, Hussain et al. 2008) est basé sur des gammes de dPHE inspirées des taux d'application rapportés pour diverses acides phénoliques - salicylique notamment. Seuls Quan et Xuan 2018 proposent l'application d'acides vanillique et p-hydroxy-benzoïque au feuillage de céréales (riz) ;PHErcs_dPHE = a 5 ∗ dPHE + b 5
[0042] Ces cinq (5) équations décrivant la dynamique du P et de PHE dans les biomasses aériennes et les résidus de culture cellulosiques d'une grande culture en fonction de dPfol, dPHE et BBCH et au profit d'eAZB ont été intégrées à une modélisation de l'indice élémentaire iHRP implémentée dans R et R-Studio®. Le paramétrage du modèle HRP est résumé au Tableau 5 ; [Tableaux 5]paramètre valeur proposée a1 0.75b1 0.25a2 0.67b2 0.25a3 -0.25b3 1a4 0.33b4 1a5 0.5b5 1
[0043] [Fig. 3] : Coefficients de régression partiels (creg) de Prcs, PHErcs et iHRP par rapport à dPfol, BBCH et dPHE. L'action de dPHE sur Prcs est nulle du fait que l'apport de P au feuillage réduit PHErcs. L'action négative de dPfol sur PHErcs est elle limitée (creg que légèrement négatif) du fait de dPHE. In fine, l'effet des dPfol et BBCH sur iHRP sont importants et commensurables tandis que l'effet de dPHE est relativement faible puisque cet apport d'acide phénolique ne fait que compenser la perte de PHErcs attribuable à dPfol (cf. Figure 4).
[0044] [Fig. 4] : Effet de dPfol x BBCH sur Prcs représentant les contributions de dPfol et BBCH à l'augmentation de Prcs, PHErcs et iHRP. A priori c'est surtout dPfol qui permet d'augmenter Prcs, dPHE étant - encore une fois, sans effet. Contrairement à Prcs, PHErcs est affect appréciablement non seulement par dPHE, mais aussi BBCH qui ici réduit le niveau d'organisation du P et donc sa rétroaction négative sur la production d'acides phénoliques, d'où l'augmentation de PHErcs. C'est surtout dPfol qui permet ici d'augmenter iHRP, BBCH et dPHE atténuant la réduction de PHErcs provoqué par cette même dPfol.
[0045] Il faut appliquer dPfol (+dPHE) à des stades de croissance post 30 - 39 BBCH, stades de croissance auxquels en principe le taux de mobilisation de l'azote par la culture en place est le plus élevé (Recous et Machat 1999). Ce report à des stades BBCH plus avancés diminuera le taux d'assimilation du P et des PHE appliqués au feuillage et cela au profit d'une augmentation des Prcs et PHErcs, et donc de l'indice élémentaire d'eAZB qu'est iHRP (Figures 4 et 5).
[0046] Il existe sur le marché des préparations d'engrais P soluble dans l'eau et pulvérisables, le plus souvent destinées à l'application foliaire ( EP3120680 ). Les microdoses dPfol ainsi appliquées au feuillage sont par conséquence faibles en comparaison aux fumures de fonds. Il est donc raisonnable de croire que la filière industrielle dédiée au recyclage du P organique d'origine urbaine ou agricole puisse fournir l'intégralité des quantités de P nécessaire à l'invention.
[0047] Les grandes cultures sont semées une fois ces résidus de culture azotobactérisés, y compris par inoculation d'azotobactéries s'il le faut (Claude et Fillion 2004), et enfouis en pré-semis. L'invention permettra une augmentation de Prcs tout en maintenant les teneurs en PHE du feuillage. En augmentant et en retardant, l'application de dPfol, l'organisation de ce P sera diminuée ce qui provoquera une augmentation - ou du moins un maintien, de PHErcs. Plus le stade d'application de dPfol + dPHE est avancé, plus Prcs sera important du fait d'une assimilation et transport de ce P vers les épis moins important, sans affecté négativement PHErcs. Sur cultures d'hiver, les (premières) dPfol sont souvent limitées à quelques 2200 g-P2O5 au stade tallage (BBCH 31).
[0048] L'invention est applicable aux parties aériennes de grandes cultures sur pieds produisant des résidus de culture substrats de l'AZB. Il est avantageux de de cibler le milieu des tiges ou du moins le dessous de la canopée de la culture produisant ces résidus de culture cellulosiques. Pour ce faire, il est possible d'utiliser des buses simplex - alias vortex, a priori peu utilisées en agriculture du fait de jets jugés habituellement trop groupés.
[0049] Cette méthode d'AZB permet d'ajuster la dose prévisionnelle d'engrais N en affectant eAZB selon la modulation de l'indicateur élémentaire iHRP. iHRP est en effet intégrable au calcul d'eAZB et selon l'approche décrite dans EP3335536 .
[0050] Mode de réalisation pour le soufre (S) - Figures 5 et 6 . En l'état, l'application de thiosulfates d'ammonium (He et al. 2017) affecte peu la minéralisation des résidus de culture parce que les bactéries non résidusphériques situées à plus de 3 ou 4 mm vont-elles aussi proliférer en immobilisant l'azote et le soufre libérés par la dissolution de ces sels azotés. L'invention a donc l'avantage d'alimenter en S surtout les azotobactéries résidusphériques proliférant après l'immobilisation des seuls reliquats d'azote minéral du sol, les thiosulfates libérant le S alimentant la nitrogenase qu'après un certain délai coïncidant grossièrement grosso modo à leur montée en puissance.
[0051] Pour évaluer cette réduction de rCN il suffit de décrire l'activité des flores azotobactériennes par rapport à celle des flores dénitrifiantes - très abondantes en sols arables (Philippot et al. 2002), et cellulolytiques (Shabaz 2016) suite à l'apport de sels sulfates et thiosulfates. Pour ce faire, voir les équations suivantes dont le paramétrage et proposé au Tableau 6 ;cinétique de libération des sultates de sels sulfatésSO 4 = p 1 dSf ∗ EXP − 0.5 ∗ LOG dt + 2.25 − p 2 sulf p 3 sulf 2
[0052] Implémenté dans R et R-Studio®, cette modélisation de l'indicateur élémentaire iTHS d'eAZB comporte cinq (5) sections. Une 1ière section permet d'imposer une structure de corrélation (Tableau 7) selon Iman et Conover 1982 et Iman et Davenport 1982 aux paramètres p1, p2 et p3 pour Nif, Nar et Nap régissant l'abondance génomiques de NifH, narG et napA respectivement. Ces paramètres sont distribués normalement (R ; rnorm (stats)) mais dont les coefficients p1, p2 et p3 respectent la structure de corrélation au Tableau 8. Pour appliquer algébriquement cette structure de corrélation il faut donc la transformer en matrice positive définie avant de l'ajuster selon Iman et Davenport 1982 et Iman et Conover 1982 implémentée ici en langage R (cornode (mc2d)). [Tableaux 7] p1GEN p2NIF p3NIF p2NAR P3NAR p2NAP p3NAP p1GEN 1 0.6 -0.6 0.6 -0.6 0 0p2NIF 0.6 1 -0.6 0 -0.6 0 0p3NIF -0.6 -0.6 1 0 0 0 0p2NAR 0.6 0 0 1 -0.6 0 0P3NAR -0.6 -0.6 0 -0.6 1 0 0p2NAP 0 0 0 0 0 1 0p3NAP 0 0 0 0 0 0 1
[0053] Une 2ième section impose cette structure de corrélation aux niveaux d'expression génomiques régissant l'activité des complexes enzymatiques nitrogenase (Nif), nitrate réductase membranaire (Nar) et périplasmique (Nap). La 3ième section implémente le paramétrage au Tableau 7 applicables aux cinétiques de libération des ions SO4 et les susdits niveaux d'expression génomique Nif, Nar et Nap. La 4ième section calcul iTHS obtenus après ici à titre d'exemple 15 jours post-enfouissement (jpe) des résidus de culture enduits de sels sulfatés (iTHSsulf) et thiosulfatés (iTHSthio). Cinquièmement, une représentation algébrique à l'aide d'un modèle linéaire multivariables décrivant iTHS selon la dose S (dS), la concentration (mM ; milli-molarité) des sulfates 15 jours post enfouissement (jpe) libérés de sels sulfaté (SO4sulf) et thiosulfatés (SO4thio) ainsi que dt (log2(dt)) afin de tenir compte des cinétiques de dissolution différentes pour sulfates et thiosulfates (cf. Tableaux 8 et 9).
[0054] Fig. 5 : A titre d'exemples la cinétique de libération d'ions sulfate d'engrais S composés de simples sels sulfates (haut) tels que les sulfates de calcium, magnésium et potassium, voire d'ammonium. La figure du bas représente elle la cinétique de libération d'ions sulfate d'engrais composés cette fois-ci de sels thiosulfates. En abîmes les cinétiques d'expression des opérons nifH (cNif ; nitrogenase) et narG (cNar ; nitrate réductase membranaire) à des doses de S (dS) de 1, 3 et 5 uS. Notons que « c » est ici le nombre relatif de copies génomiques par rapport aux maximum observé avec la dS = 1 uS). Le paramétrage proposé de ces cinétiques, y compris celle de la nitrate réductase périplasmique (napA) est au Tableau 6. A noter enfin la concordance (au sens de la Figure 1) entre la cinétique de libération de sulfates de sels thiosulfates et celle de l'expression de l'opéron nifH.
[0055] [Fig. 6] : Indice élémentaire iTHS défini la différence entre le produit du nombre relatif de copies génomiques cNif et la teneur en ions sulfatés (SO4; mM) provenant soit de sels sulfatés (figure haut) ou thiosulfatés (figure bas) et la somme des produits du nombre de copie génomique cNar et cNap et les teneurs correspondantes des susdits ions sulfatés. Pour les SO4 provenant de sels sulfatés iTHSsulf = {cNIFSO4sulf - (cNAR SO4sulf + cNAP SO4sulf)}, et idem pour les SO4 provenant de sels thiosulfaté iTHSthio = {cNIFSO4^thio - (cNAR SO4thio + cNAP SO4thio)}. iTHS régresse selon l'augmentation des ions SO4 libérés rapidement de sels sulfatés (figure haut) et progresse selon l'augmentation d'ions SO4 libéré plus lentement de sels thiosulfatés (figure bas).
[0056] Selon l'indice élémentaire iTHSsulf en présence d'ions sulfatés libérés rapidement dans les premiers jours post enfouissement des RCS enrichis de sels sulfatés (Figure 6, haut) ; évolution de l'indice élémentaire iTHSsulf en présence d'ions sulfatés libérés lentement dans les premiers jours post enfouissement des RCS enrichis de sels thiosulfatés (Figure 6, bas). Cette modélisation révèle que l'indicateur élémentaire iTHS progresse bien plus rapidement avec l'apport de sels non azotés thiosulfates (Tableau 9 : Analyse de la variance pour la régression linéaire multivariables d'iTHS selon la dose de S et la quantité de SO4 libérée des sels thiosulfatés) que sulfate (Tableau 8 : Analyse de la variance pour la régression linéaire multivariables d'iTHS selon la dose de S et la quantité de SO4 libérée des sels sulfatés ) vraisemblablement du fait d'une libération plus lente du S puisque le coefficient log2(dt) est négatif pour les thiosulfates, ce qui va nécessairement réduire le rCN de la résidusphère et en améliorer le niveau de dégradation comme le recherchait He et al. 2017. [Tableaux 8]iTHSsulf ∼ dS+SO4sulfates +log2(dt) coefficient écartype t-test Pr(>|t|) (Y::Xo) -1.60427 1.17088 -1.370 0.171514 dS -0.13368 0.09903 -1.350 0.177898 SO4sulfates 0.59128 0.12542 4.715 3.49E-06 ***log2(dt) 0.72515 0.19927 3.639 0.000315 *** [Tableaux 9]iTHSthio ∼ dS+SO4sulfates +log2(dt) Coefficient écartype t-test Pr(>|t|) (Y::Xo) -1.40819 0.15152 -9.294 2.00E-16 ***dS 0.11395 0.01330 8.565 3.40E-16 ***SO4thiosulfates 1.89746 0.01457 130.217 2.00E-16 ***log2(dt) -0.06526 0.02694 -2.422 0.015900 *
[0057] Ces quelques 1 à 5 mM de sulfates peuvent être apporter aux résidusphères à l'aide de quelques unités (kg-S/ha) d'engrais S directement aux résidus de culture au sol ou encore aux biomasses aériennes de la culture précurseurs de ces résidus de culture au sol.
[0058] Cette libération plus lente sur 2 à 3 semaines du S de sels thiosulfates non-azotés n'affectera pas négativement le régime azoté des azotobactéries puisque l'action anti-uréases de tels thiosulfates n'est que marginale par rapport à celle d'inhibiteurs chimiques plus puissants (Sullivan et Havlin 1992, Mcarty et al. 1990 et Grant et al. 1996). Paradoxalement, ce défaut des thiosulfates est ici un avantage dans le cadre de la réalisation de la présente invention. Comme pour les deux autres indicateurs élémentaires d'eAZB - iDEN et iHRP, iTHS est en effet intégrable au calcul d'eAZB dans le cadre d'une approche de fertilisation azotobactérienne raisonnée décrite dans EP3335536 .
[0059] Applications aux grandes cultures d'hiver - Figure 7 . La réalisation et l'application agronomique de l'invention s'appuie sur les recommandations préconisées par les actuels fabricants d'engrais foliaires en formulation liquides miscibles avec l'eau. Pour ce qui est des préparations de simples sels N, P et S de nitrates, de phosphates et de sulfates, respectivement, déjà communément utilisées en fertilisation foliaire se référer aux catalogues (eg. ttps://www.yara.fr/fertilisation/ ; https://www.agronutrition.com/fr) quitte à en augmenter les doses-hectare et retarder leurs applications à des stades BBCH plus avancés au sens de la présente invention. Pour ce qui est des préparations de sels N, P et S plus complexes comprenant des triazones, polyphosphates et thiosulfates, respectivement, se référer, par exemple, au catalogue de la société Tessenderlo Kerley experte en matière ; https://www.cropvitality.com/en. En première approximation, ces doses-hectare et stades BBCH d'application selon l'état de l'art sont de l'ordre de grandeur proposés au Tableau 10 ; [Tableaux 10] doses-hectare (kg/ha) sels NO3, PO4, SO4 sels triazones, poly-PO4, thio-SO4 N 5 à 6 environ 4 P moins de 1,00 moins de 1,00 S 2 à 3 2 à 4 stades d'application BBCH sels NO3, PO4, SO4 sels triazones, poly-PO4, thio-SO4 N 35 à 46 23 à 49 P 23 à 35 25 à 39 S 23 à 35 23 à 37
[0060] A titre d'exemple prenons les triazones, les poly-phosphates et les thiosulfates entant qu'engrais N, P et S complexes, à libération lente et faiblement bactéricides. Au Tableau 11 apparait les doses hectare en unité d'N, P et S (uN, uP et uS ; kg-N, P et S / ha ; écarts-type entre parenthèses) les stades BBCH préconisés pour leur application foliaire à une culture céréalière produisant les des résidus de culture cellulosiques laissés au sol. Sont aussi rapportée côte à côte les doses-hectare et les stades d'application BBCH modifiés au sens de la présente invention. Ces modifications par rapport à l'état de la technique rapportée dans les différentes plaquettes commerciales et dossiers d'homologation (s'ils existent) - tant Européens que Nord-Américains, vont nécessairement réduire les coefficients apparents d'utilisation (CAU) par la plante de ces engrais N, P et S et favoriser ainsi la susdite incrustation histologique de ces éléments nutritifs ultimement libérés sous forme de nitrates, phosphates et sulfates d'autant plus disponibles aux azotobactéries résidusphériques (Figure 1). [Tableaux 11] dose-hectare (L/ha) kg-NPS/ha (u ; unité) stades BBCH (0 à 100) élément nutritif molécule préconisée invention préconisée invention préconisée invention N triazones uréiques 15 (5) 18.75 (5) 3.7 (0.9) 4.625 (0.9) 23 à 49 29 à 59N thiosulfate d'NH4 15 (5) 18.75 (5) 1.8 (0.6) 2.25 (0.6) 31 à 39 37 à 47N poly-PO4 d'NH4 4 (1) 5 (1) 0.6 (0.2) 0.75 (0.2) 25 à 39 31 à 47P poly-PO4 d'NH4 4 (1) 5 (1) 0.8 (0.2) 1 (0.2) 25 à 39 31 à 47S thiosulfate d'NH4 15 (5) 18.75 (5) 3.9 (1.3) 4.875 (1.3) 23 à 37 29 à 45S thiosulfate de K 18 (3) 22.5 (3) 3.1 (0.6) 3.875 (0.6) 23 à 37 29 à 45S thiosulfate de Ca 15 (5) 18.75 (5) 1.5 (0.5) 1.875 (0.5) 23 à 37 29 à 45S thiosulfate de Mg 23 (3) 28.75 (3) 2.3 (0.3) 2.875 (0.3) 23 à 37 29 à 45
[0061] Sigles et définitions. AZB - fertilisation azotobactérienne (Claude et Fillion 2004) ; eAZB - efficacité relative (ratio sans unités) de la fertilisation azotobactérienne ; RCS - résidus de culture (cellulosiques) au sol ; iAZB - ( EP3335536 ) : indice agrégé (sans unité) d'eAZB composé de différents indicateurs élémentaires y compris ici iDEN, iHRP et iTHS ; BBCH - échelle du stade de croissance de la culture pour l'application de dPfol ; RDT - rendement agronomique en kg ou tonnes de grains par hectare ; RDN - rendement protéique en kg ou quintaux d'N dans les grains par hectare ; RUN - rendement protéique unitaire en kg de N par unité d'N (uN ; kg-Nfertilisant/ha) ; CAU - coefficient apparent d'utilisation indiquant la proportion de l'élément nutritif concerné, ici N, P ou S, apporté à titre d'engrais et retrouvé post-récolte dans les grains.
[0062] Sigles et définitions (N). narG - opéron de la dénitrification aérobique ; napA - opéron de la dénitrification anaérobique ; nifH - opéron de la diazotrophie ; cNar, cNap et cNif - niveaux d'expression de ces opérons en nombre de copies par unité de masse ; DEN - dénitrification via narG et/ou napA ; iDEN - indice élémentaire quantifiant l'atténuation de la diazotrophie par NO3 ; dNfol - nombre d'unité d'azote appliqués au parties aériennes ; dNrcs - nombre d'unité d'azote appliqués au résidus de culture au sol ; microdoses - des quantités d'azote fertilisant inférieures à 10 uN ; unité d'azote (uN) - 1 kg-Nfertilisant / hectare / année.
[0063] Sigles et définitions (P). Pfol - teneur en P du feuillage (parties aériennes) ; dPfol - doses de P apportées au feuillage (parties aériennes) en unités de P (uP ; kg-P/ha) ; dPHE - doses d'acides phénolique apportées au feuillage et partie aérienne en uPHE ; PHErcs - teneur (relative maxi = 1,00 ; sans unités) acides phénoliques des résidus de culture ; Prcs - teneur (relative maxi = 1,00 ; sans unités) en P des résidus de culture ; RDP - rendement phosphorique en kg de P dans les grains par hectare ; RUP - rendement phosphorique unitaire en kg de P par unité d'N (uP ; kg-Pfertilisant/ha) ; iHRP - indicateur élémentaire (sans unités) de l'efficacité de la fertilisation azotobactérienne représentant la somme des valeurs relatives de Prcs et PHErcs.
[0064] Sigles et définitions (S). p1dSf - paramètre asymptotique maximal ≈ dS (i.e. dose de S, sulfate ou thiosulfate) ; p2/p3sulf - SO4sulf via sels sulfates ; p2/p3thio - SO4hio via sels thiosulfates ; p1GEN - paramètre asymptotique ≈ 1,00 x dS pour cNif, cNar et cNap ; p2/p3NIF - paramètres asymptotiques de forme pour cNIF ; p2/p3NAR - paramètres asymptotiques de forme pour cNAR ; p2/p3NAP - paramètres asymptotiques de forme pour cNAP ; iTHS - indicateur élémentaire de la dégradation des résidus de culture affectée par la libération du S et niveau d'expression génomique des complexes enzymatiques riches en S tel que la nitrogenase. Références
[0065] Asseng SF et al. 2013. Uncertainty in Simulating Wheat Yields under Climate Change. Nature Climate Change 3 : 827-32. http://dx.doi.org/10.1038/nclimate1916. Asseng SF et al. 2015. Benchmark data set for wheat growth models: field experiments and AgMIP multi-model simulations. Open Data J. Agric. Res. vol. 1, 1-5 Barèl D. 1975. Foliar application of phosphorus compounds. Retrospective Theses and Dissertations. 5455 / https://lib.dr.iastate.edu/rtd/5455 Barrow, NJ. 1960. A comparison of the mineralization of nitrogen and of sulphur from decomposing organic materials. Australian Journal of Agricultural Research 11(6) 960 - 969 http://www.publish.csiro.au/cp/AR9600960 Brotonegro, S. 1974. Nitrogen fixation and nitrogenase activity of Azotobacter chroococcum. Thesis of S. Brotonegoro, Wageningen, 13th June, 1974 Cadot, S, G Bélanger, N Ziadi, Ch. Morel et S Sinaj. 2018. Critical plant and soil phosphorus for wheat, maize, and rapeseed after 44 years of P fertilization. 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权利要求:
Claims (13)
[0001] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures cellulosiques au sol afin d'en favoriser l'utilisation entant que substrats carbonés en présence de grandes cultures céréalières, de colza et/ou de cultures intermédiaires pièges à nitrates (cipan) implantées après l'enfouissement de ces résidus de culture comprenant des engrais minéraux ou organiques d'N (azote) de P (phosphore) et/ou de S (soufre) soit appliqués pré-récolte aux parties aériennes d'une culture agronomique toujours sur-pieds produisant les résidus de culture cellulosiques laissés au sol, ou encore post-récolte directement auxdits résidus de culture cellulosiques laissés au sol par la susdite culture agronomique, caractérisée et en ce que ;
• les doses-hectare des engrais N, P et S lorsqu'appliquées pré-récolte aux parties aériennes de la culture agronomique toujours sur-pieds produisant ces résidus de culture cellulosiques laissés au sol post récolte sont supérieures à celles normalement préconisées, et les stades de croissance (BBCH) au moment de leurs applications plus avancés, que ceux normalement préconisés en fertilisation foliaire associés à des coefficients apparents d'utilisation (CAU) optimaux de ces engrais N, P et S,et aussi et en ce que ;
• les doses hectare des engrais N, P et S lorsqu'appliquées directement aux résidus de culture laissés au sol post-récolte de la susdite culture agronomique les produisant sont égales à ou encore jusqu'à 50% plus ou moins importantes par rapport à celles appliquées ci-dessus pré-récolte qu'aux parties aériennes toujours sur-pieds des cultures agronomiques produisant ces résidus de culture.
[0002] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon la première revendication caractérisée en ce que les susdits engrais N, P et S ainsi appliqués pré-récolte aux parties aériennes de la culture agronomique toujours sur-pieds produisant lesdits résidus de culture sont soit de simples sels minéraux de N, P et/ou S normalement utilisés en fertilisation foliaire ou encore des engrais N, P et/ou S plus complexes faiblement bactériostatiques à libération lente libérant progressivement l'N, le P et le S minéral sous forme de nitrates, phosphates et sulfates respectivement, et ainsi capables d'alimenter en N, P et S les azotobactéries résidusphériques en proximité desdits résidus de culture cellulosiques au sol après leur enfouissement en surface de sols arables et impliquées dans ladite fertilisation azotobactérienne.
[0003] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon la première revendication caractérisée en ce que les susdits engrais N, P et S ainsi appliqués post-récolte directement aux résidus de culture laissés au sol sont nécessairement plus complexes à libération lente et faiblement bactériostatiques libérant progressivement l'N, le P et le S minéral sous forme de nitrates, phosphates et sulfates respectivement, et ainsi capables d'alimenter en N, P et S les azotobactéries résidusphériques en proximité desdits résidus de culture cellulosiques au sol après leur enfouissement en surface de sols arables et impliquées dans ladite fertilisation azotobactérienne.
[0004] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que les susdits engrais N, P et S sont composés, respectivement ;
• de triazones (CAS 7098-14-8) uréiques plus complexes et plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire d'azote minéral sous la forme plus simple de nitrate d'ammonium, nitrate de potassium, nitrate de calcium, d'urée et/ou de phosphate d'ammonium,
• de polyphosphates plus complexes, d'ammonium par exemple (CAS 68333-79-9), et plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire de phosphore sous forme plus simple de composés phosphatés solubles à titre d'engrais foliaire tel que des sels phosphatés d'ammonium, de sodium, de potassium et de magnésium,
• de thiosulfates plus complexes, spécifiquement des sels thiosulfates choisis parmi un groupe comprenant des thiosulfates de calcium (CAS 10124-41-1), de potassium (CAS 1264198-56-2) et/ou de magnésium (CAS 13446-30-5) à l'exclusion notable dans le cas d'applications directement aux résidus de culture cellulosiques laissés au sol du thiosulfate d'ammonium (CAS 7783-18-8), mais aussi plus généralement mais qu'en fertilisation foliaire de simples sels sulfatés de calcium, potassium, magnésium et d'ammonium.
[0005] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que les doses-hectare des susdits engrais minéraux ou organiques d'N de P et/ou de S appliqués pré-récolte aux parties aériennes toujours sur pieds de la culture agronomique produisant et laissant ainsi des résidus de culture cellulosiques au sol sont supérieures de 5 à 50%, plus particulièrement de 10 à 33%, voire avantageusement de 25% par rapport à celles normalement préconisées en fertilisation foliaire afin de d'optimiser leurs coefficients apparents d'utilisation (CAU).
[0006] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon la revendication précédente caractérisée en ce que les doses-hectares normalement préconisées en fertilisation foliaire afin d'optimiser les CAU sont de l'ordre de 5 à 6 unités (kg/ha) d'azote (N), d'au plus 1 unité de phosphore (P) et de 2 à 3 unités de soufre (S) pour ce qui est des sels d'ammonium (NH4) et nitrate (NO3), de phosphate (PO4) et de sulfate (SO4), respectivement, et de l'ordre de 4 unités d'azote (N), d'au plus 1 unités de phosphore (P) et de 2 à 4 unités de soufre (S) pour ce qui est des sels triazones, polyphosphates et thiosulfates, respectivement.
[0007] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon une quelconques des revendications précédentes caractérisée en ce que les stades de croissance (BBCH) sont plus avancés de 5 à 33%, plus particulièrement de 10 à 25% et avantageusement de 20% par rapport à ceux normalement préconisés en fertilisation foliaire N, P et S afin de d'optimiser leurs coefficients apparents d'utilisation (CAU).
[0008] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon la revendication précédente caractérisée en ce que les stades de croissance BBCH normalement préconisés pour l'application des doses-hectare en fertilisation foliaire sont de l'ordre de 35 à 46, de 23 à 35 et de 23 à 35 pour ce qui est des sels d'ammonium (NH4) et nitrate (NO3), de phosphate (PO4) et de sulfate (SO4), respectivement, et de l'ordre de 23 à 49, de 25 à 39 et de 23 à 37 pour ce qui est des sels triazones, polyphosphates et thiosulfates, respectivement.
[0009] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que la grande culture agronomique semée à la suite de (suivant) l'enfouissement desdits résidus de culture laissés au sol et bénéficiant ainsi de ladite fertilisation azotobactérienne AZB est choisie parmi un groupe comprenant des cultures d'hivers céréalières, de colza ou de lin, tandis que la cipan est non-Fabaceae.
[0010] Méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) permettant de réduire les émissions telluriques de protoxyde d'azote et d'enrichir en P et en S les résidus de cultures au sol selon une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que la culture agronomique produisant ces résidus de culture cellulosique laissés au sol est choisie parmi un groupe comprenant des cultures céréalières, de colza ou de tournesol ou encore de maïs-grain ou de sorgho.
[0011] Indicateur élémentaire de l'efficacité d'une méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) selon une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que cet indicateur, iDEN, indique l'abondance génomique in situ des opérons NarG (cNarG) impliqués dans la dénitrification anaérobie, NapA (cNapA) impliqué dans la dénitrification aérobie micro-nitrique, et NifH (cNifH) révélateur du niveau de diazotrophie, et cela en fonction de la milimolarité nitrique (mM-NO3) dans la résidusphère par superposition graphique de fonctions cNarG, cNapA et cNifH selon mM-NO3 de manière à mettre en évidence une zone d'intersection stochastique de ces trois dynamiques indiquant le degré d'atténuation relative de cNIF selon mM-NO3 lorsque cNarG est commensurable voir comparable à cNapA.
[0012] Indicateur élémentaire de l'efficacité d'une méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) selon une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que cet indicateur, iHRP, comprend un estimé des teneurs en P (phosphore) et PHE (acides phénoliques) des résidus de culture au sol - Prcs et PHErcs respectivement, iHRP étant la somme des valeurs relatives de Prcs et PHErcs par rapport à leurs maximums ponctuels sur la parcelle agricole en question.
[0013] Indicateur élémentaire de l'efficacité d'une méthode de fertilisation azotobactérienne (AZB) selon une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que cet indicateur, iTHS, comprend une estimation du taux de libération du S phyto-disponible à travers le temps ainsi qu'une estimation du niveau d'expression génomique des complexes enzymatiques impliqués dans le cycle de l'azote résidusphérique et est obtenu par soustraction du produit de la concentration du S phyto-disponible à un moment donné et du niveau d'expression des gènes de l'opéron impliqués dans la biosynthèse du complexe nitrogenase (nifH ; cNIF) de la somme des produits de la concentration du S. phyto-disponible au même moment donné et des gènes des opérons narG (cNAR) et napA (cNAR) impliqués respectivement dans la biosynthèse des complexes nitrate réductase membranaire et périplasmique, soit formellement ; iTHS = {cNIF ∗ SO4 - (cNAR ∗ SO4 + cNAP ∗ SO4)}..
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